18/07/07

A book a day keeps the doctor away VI

É o livro definitivo sobre a idiotice humana e, mesmo assim, ficou inacabado. No original, pode ser descarregado da web e há uma edição portuguesa na Cotovia, traduzida por Pedro Tamen.

«On leur avait préparé une soupe à l'oignon, un poulet, du lard et des oeufs durs. La vieille femme qui faisait la cuisine venait de temps à autre s'informer de leurs goûts. Ils répondaient : "Oh très bon ! très bon !" et le gros pain difficile à couper, la crème, les noix, tout les délecta ! Le carrelage avait des trous, les murs suintaient. Cependant, ils promenaient autour d'eux un regard de satisfaction, en mangeant sur la petite table où brûlait une chandelle. Leurs figures étaient rougies par le grand air. Ils tendaient leur ventre, ils s'appuyaient sur le dossier de leur chaise, qui en craquait, et ils se répétaient : - Nous y voilà donc ! quel bonheur ! il me semble que c'est un rêve!
Bien qu'il fût minuit, Pécuchet eut l'idée de faire un tour dans le jardin. Bouvard ne s'y refusa pas. Ils prirent la chandelle, et l'abritant avec un vieux journal, se promenèrent le long des plates-bandes.
Ils avaient plaisir à nommer tout haut les légumes: "Tiens: des carottes! Ah! des choux." Ensuite, ils inspectèrent les espaliers. Pécuchet tâcha de découvrir des bourgeons. Quelquefois une araignée fuyait tout à coup sur le mur ; et les deux ombres de leur corps s'y dessinaient agrandies, en répétant leurs gestes. Les pointes des herbes dégouttelaient de rosée. La nuit était complètement noire; et tout se tenait immobile dans un grand silence, une grande douceur. Au loin, un coq chanta. »
Bouvard et Pécuchet, Gustave Flaubert

8 comentários:

Anónimo disse...

«Bouvard and Pécuchet systematically confuse signs and symbols with reality»

Que se pode confrontar com isto:

«Simulacra and Simulation is most known for its discussion of images, signs, and how they relate to the present day. Baudrillard claims that our society has replaced all reality and meaning with symbols and signs»

Ana Cristina Leonardo disse...

E porquê maçarmo-nos com o que Baudrillard claims quando temos Flaubert mesmo ali à mão? Aliás, confrontando as frases que citas, podemos arriscar o seguinte:
ou o pós-modernismo já existia no tempo de Bouvard e Pécuchet ou Baudrillard, e outros, disseram uma data de banalidades. Vai, vai, disse a ave, o género humano não pode suportar muita realidade

Anónimo disse...

ahahah!! Eu não me maço com nada! Cada um faça o seu juízo. Eu livros do Bódriá só leio as primeiras 5 páginas...

O Bouvard é daqueles livros que constantemente vejo referências e nunca li...(apesar de ter lido 2 vezes a madame bovarinha...).

É verdade que o género humano, fróid dixit, não pode suportar muita realidade...nem muito os livros do próprio fróid...

Anónimo disse...

lol Ganda bacorada a ideia que a frase era do Freud!! «Like T.S. Eliot (1959), these authors believe "human kind cannot bear very much reality"...

Mais uma prova que não me ralo, não sou como o nick cave que pensa que engata raparigas por ler o eliot!

Anónimo disse...

Eu tinha prometido não te aborrecer com mais comentários, mas isto está pior que largar a droga. Agora é a sério. Só venho a esta pastelaria daqui a 15 dias. Até lá.

Ana Cristina Leonardo disse...

ainda bem que falaste do fróid. lembraste-me de postar aqui um texto que escrevi sobre o senhor, pelo qual muita gente me quis mandar pró divã (se pudesse...)
O Bouvard et Pécuchet é do melhor que há, quando puderes lê, vais-te rebolar a rir

FerMarPin disse...

Excusez-moi si j’ose introduire un petit mot dans votre savante conversation, mais je ne peux pas partir sans signifier à Madame combien je lui suis reconnaissant de bien avoir voulu nous servir ici un tel merveilleux petit morceau, tellement savoureux, tellement vif et tellement gai. Je voudrais conserver sa saveur à jamais dans ma bouche. Merci, Madame. Vous êtes une femme très généreuse. À bientôt.

Ana Cristina Leonardo disse...

merci, ferdinand